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Courir à jeun : méthode efficace ou piège pour les marathoniens ?

Courir à jeun : méthode efficace ou piège pour les marathoniens ?

Courir à jeun : méthode efficace ou piège pour les marathoniens ?

Courir à jeun : une stratégie controversée parmi les marathoniens

La question revient souvent dans les cercles de coureurs de fond et les plans d’entraînement avancés : vaut-il mieux courir à jeun pour progresser ? En tant que marathonien passionné et expert en nutrition sportive, j’ai moi-même expérimenté cette méthode à plusieurs reprises. Autant dire que les avis divergent, et pour une bonne raison. Derrière cette pratique se cache une promesse : maximiser la combustion des graisses, améliorer l’endurance métabolique, et optimiser la gestion des réserves de glycogène. Mais cette approche peut aussi se transformer en piège physiologique si elle est mal intégrée. Voici ce que j’ai appris, analysé et testé autour de la course à jeun, destinée aux coureurs longue distance.

Qu’est-ce que courir à jeun ?

Courir à jeun signifie effectuer une séance d’entraînement sans avoir consommé de calories au préalable, en général le matin, après une nuit de jeûne (environ 8 à 12 heures sans manger). L’organisme est alors dans un état métabolique où les réserves en glycogène hépatique sont réduites, obligeant le corps à puiser dans les graisses comme source d’énergie principale.

Dans le monde de la course à pied, cette stratégie est aussi appelée « training on low » ou « fasted training ». Elle est particulièrement utilisée par les coureurs qui cherchent à :

Les bienfaits de la course à jeun pour les marathoniens

Dans ma propre expérience, intégrer intelligemment des sorties à jeun dans mon plan d’entraînement m’a permis quelques gains notables. Voici les bénéfices les plus couramment observés parmi les marathoniens expérimentés :

Les risques et effets indésirables de la course à jeun

Mais courir à jeun n’est pas sans risque, surtout si l’on ne respecte pas certaines règles essentielles. J’ai moi-même appris — parfois à mes dépens — que cette approche devait s’intégrer de manière raisonnée et progressive dans un cycle d’entraînement. Voici les dangers principaux :

Comment intégrer la course à jeun dans un plan marathon

Ce que j’ai retenu, c’est que la course à jeun peut être un outil d’entraînement efficace, à condition de l’utiliser avec stratégie. Voici comment je procède :

La nutrition post-entraînement : clé de la réussite

Un élément souvent oublié, mais fondamental : la récupération nutritionnelle après une séance à jeun. Nos réserves sont au plus bas, les muscles en demande et l’organisme vulnérable. Voilà pourquoi la fenêtre métabolique qui suit cette séance est critique.

Je recommande de consommer dans les 30 minutes post-entraînement :

Ce repas post-course permet non seulement de favoriser la récupération immédiate, mais aussi de maximiser les bénéfices adaptatifs de la séance.

À qui s’adresse la course à jeun ?

Cette méthode ne convient pas à tout le monde. Dans mon entourage sportif, nombreux sont ceux qui y ont renoncé. Elle demande une écoute fine de son corps et une gestion rigoureuse de la nutrition. Voici les profils les plus susceptibles d’en tirer avantage :

Ces profils doivent néanmoins consulter un professionnel pour vérifier leur équilibre hormonal, leur niveau de ferritine et leur réponse au stress. J’ai vu trop de coureurs tomber dans le surentraînement ou souffrir de déséquilibres alimentaires à force de vouloir « brûler plus de graisse ».

Faut-il courir à jeun pour mieux préparer un marathon ?

Personnellement, je vois la course à jeun comme un outil parmi tant d’autres. Elle ne remplace en rien les principes de base d’un bon plan marathon : progressivité, variété des allures, récupération, et équilibre nutritionnel. Mais lorsqu’elle est bien exécutée, elle peut aider à franchir un cap en endurance énergétique.

L’essentiel, c’est de tester, d’observer ses sensations, d’ajuster régulièrement. Chaque athlète est unique. À vous de voir comment cette pratique s’intègre, ou non, dans votre propre stratégie d’entraînement longue distance.

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