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Marathon en altitude : comment adapter sa préparation et son alimentation pour performer

Marathon en altitude : comment adapter sa préparation et son alimentation pour performer

Marathon en altitude : comment adapter sa préparation et son alimentation pour performer

Courir un marathon en altitude : un défi unique

Participer à un marathon en altitude est une expérience totalement différente d’une course au niveau de la mer. En tant que passionné de course à pied et de nutrition sportive, j’ai appris que s’attaquer à ce type de défi demande bien plus que la simple volonté de franchir la ligne d’arrivée. L’air plus rare, la baisse de la pression atmosphérique, le stress physiologique accru… tout cela impose une adaptation spécifique, aussi bien dans la préparation physique que dans l’alimentation avant, pendant et après la course.

Les marathons en altitude, comme celui de Boulder au Colorado ou de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, peuvent commencer à partir de 1 500 mètres au-dessus du niveau de la mer et aller jusqu’à 3 000 mètres pour certaines étapes. Courir dans ces conditions nécessite une attention particulière pour optimiser ses performances tout en limitant les risques liés à l’hypoxie — le manque d’oxygène.

Comprendre les effets de l’altitude sur le corps pendant un marathon

Quand on court en altitude, la baisse de pression partielle d’oxygène dans l’air signifie que chaque inspiration apporte moins d’oxygène aux muscles. Cela engendre des symptômes bien connus comme :

Le corps tente de compenser en produisant davantage de globules rouges, en stimulant la ventilation pulmonaire, et en adaptant le métabolisme énergétique. Mais ces adaptations nécessitent du temps. C’est la raison pour laquelle une acclimatation progressive est essentielle si l’on souhaite performer lors d’un marathon en altitude.

Adapter son entraînement pour un marathon en altitude

La clé pour bien s’y préparer, c’est l’anticipation. Idealement, il faut adapter son entraînement trois à quatre semaines avant l’épreuve. Si on ne vit pas en altitude, il existe plusieurs stratégies efficaces :

Personnellement, j’intègre plus de séances de côte progressive et des fartleks sur terrain vallonné dans mon plan d’entraînement lorsque je vise un marathon au-dessus de 1 800 mètres. Je fais aussi attention à ne pas négliger la récupération, car l’entraînement en altitude est plus exigeant pour l’organisme.

Adapter sa nutrition pour courir en altitude

L’un des aspects les plus sous-estimés du marathon en altitude est la nutrition spécifique en conditions hypoxiques. Le métabolisme change en environnement hypoxique, ce qui signifie que nos besoins énergétiques et en micronutriments évoluent également.

Voici quelques ajustements que j’adopte dans ma stratégie nutritionnelle avant et pendant un marathon en altitude :

Le jour de la course, je privilégie un petit déjeuner riche en glucides avec un index glycémique modéré, que je teste bien en amont. Pendant la course, je mise sur des gels énergétiques prêts à l’emploi, faciles à digérer et riches en sodium et maltodextrine. Je respecte un apport régulier toutes les 45 minutes environ, avec une gorgée d’eau ou de boisson isotonique à chaque prise.

La stratégie de pacing en altitude : courir plus lentement pour durer

En altitude, courir à la même allure qu’en plaine est tout simplement irréaliste. L’erreur la plus commune est de partir trop vite, ce qui entraîne une dette d’oxygène difficilement récupérable.

Lors de mes marathons en altitude, j’ai appris à réduire mon allure de 5 à 10 % par rapport à mon rythme habituel. J’utilise un cardiofréquencemètre pour me baser sur mes zones de fréquence cardiaque, car l’altitude modifie la perception de l’effort. Écouter son corps, maintenir une allure contrôlée et privilégier une régularité de l’effort sont les maîtres mots dans ces conditions.

Les erreurs à éviter lors d’un marathon en altitude

Pour tirer le meilleur parti d’un marathon en altitude, voici quelques erreurs fréquentes que je m’efforce d’éviter :

Choisir son matériel et vêtements pour les courses en altitude

La température en montagne varie énormément, même en été. Je recommande donc des tenues en couches : un haut léger et respirant, avec un coupe-vent si la météo est instable. Les chaussettes techniques anti-ampoules, une casquette légère et des lunettes de soleil performantes sont indispensables. Je privilégie aussi des chaussures avec une bonne accroche, surtout pour les marathons en altitude qui incluent des sections de trail technique.

Enfin, ne pas oublier de vérifier la compatibilité de son matériel (gourdes, ceinture, vestes) avec les ravitaillements en montagne : parfois limités, parfois espacés. L’autonomie est une compétence essentielle en altitude.

Préparer un marathon en altitude est une aventure enrichissante qui m’a permis de mieux comprendre mon corps, affiner ma préparation et repousser mes limites. Une combinaison de planification intelligente, d’adaptation physiologique et de nutrition ciblée peut faire toute la différence le jour J.

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